Un autre jour

Non je ne suis pas en retard par rapport au calendrier.

J'ai juste compris quelque chose de très important sur moi-même et sur la manière dont je devais conduire ma vie.
Je n'ai rien découvert de neuf, non c'était juste là depuis des années.

J'ai eu 28 ans il y a quelques jours. Et j'ai perdu trop de temps. Pas trop envie d'expliciter ici...je n'y suis plus si libre pour plusieurs raisons.

Je vais créer un nouveau blog et qui m'aime me suive. Qui ne m'aime pas reste sur le bord de la route.
Déposez un petit commentaire et je vous donne un ticket.

Ce soir j'ai posé mon sac avec le plaisir délicuex de ne pas avoir à l'ouvrir pour préparer les cours du lendemain. Quand nous sommes rentrés de la crèche j'ai laissé Clotilde enfourcher son tricycle, j'ai troqué la robe et les chaussures à talons pour une tenue adéquate et j'ai un peu jardiné. Il faisait bon et nous sommes rentrées juste avant d'avoir un peu froid.
Ce soir je suis seule car l'homme est en déplacement et j'aime beaucoup ce temps que j'ai pour moi.

Je connais bien ce temps qui laisse toute sa place à l'introspection. J'arrive peu à la chasser et c'est souvent malgré moi que je suis prise de bouffées d'émotion quand je pense à ce que j'ai perdu, ce que j'ai du mal à accepter dans ma vie d'aujourd'hui et l'incertitude quant aux jours à venir.  Petit coup de blues du soir, bonsoir...Je vais essayer ce soir de ne pas me laisser  envahir par ces pensées négatives qui m'amènent parfois à détester ce que je suis. Et me laisser intoxiquer par des personnes qui disent des choses cruelles mine de rien.

Je m'en vais écrire à deux amies chères, le papier est prêt c'est l'occasion !

A bientôt

C'est la réflexion que je me suis faite plusieurs fois depuis lundi...Rien n'a changé. Il y a toujours une boîte de trucs à grignoter sur la table de la salle des profs. Mes super collègues. J'ai repris mes cours là où ils en étaient (juste eu un petit remplacement), rendu des copies datant du 28 fev. et ravivé les mémoires endormies de mes élèves. Certains sont venus me voir en petit troupeau avant ou après le premier cours pour me dire qu'ils étaient vraiment contents de me revoir. Et moi donc !
A. m'a même remis une lettre, feuille de cours pliée en 4, j'avoue ne pas l'avoir encore lue je crois que je vais être super émue...

Donc voilà. Merci pour vos mots d'encouragement ! Même s'il fait gris je suis gaie comme un pinson.

A part ça, j'ai commencé une baby blanket avec les restes de mes laines, chouette, elles se coordonnent bien et font un peu penser à ce genre de mix. Pour corser la chose j'ai décidé de m'amuser avec des points dentelle différents pour chaque carré. Un peu marre du point mousse...Mais il faut compter...(donc ne rien faire d'autre et lâcher son tricot une fois les rangs formant le point voulu terminés...)

Tout ça pour m'entraîner à en baver sur un Lady February Sweater (je sais, 3 ans après tout le monde) ou pire, des chaussettes (voir ici !!)

On y arrive...
Je profite jusqu'au bout des moments d'oisiveté à cette heure cruciale où je retrouve mes cours et mes copies.
Demain matin je serai avec mes 4e à 9h. J'ai envie de les retrouver. Tout comme mes collègues. Pour autant je sais que ça ne va pas être tous les jours évident. Vous penserez à moi ? ;-)
Bonne semaine à toutes !

Bientôt la rentrée et les journées chargées.
Alors je profite encore à fond des journées de vacances en invitant des copines et en répondant à d'autres invitations. Il y a souvent -chic !- des petits de deuzans dans les parages...Des goûters à 10 points (je commence un petit programme Weight Watchers en dillettante, ça marche pas mal ce truc !), mais aussi beaucoup de très bons moments en compagnie de personnes chères à mon coeur.
Outre mes points, je compte les gens à qui je dois répondre et songe à m'organiser un temps dédié à la correspondance. A l'heure des mails c'est presque devenu un luxe (ou plutôt un effort ?)

Un classique sur les blogs, j'ai enfin terminé la mienne. Décidément je ne comprends rien aux tailles de Citronille...Tricoté en 2 ans et c'est encore large ! (d'ailleurs si quelqu'un a fait la marinière à emmanchures raglan (fiche 53)je lance un SOS)

Prochain projet, finir la marinière un petit débardeur d'été pour ma Cocotte.

J'assume attendre parfois impatiemment que Clotilde soit à la sieste pour me poser avec mon petit café devant mon ordi. La sieste du début d'après-midi ne va pas tarder à être un luxe à mon avis. Le petit DVD de derrière les fagots trouve tout son sens s'il n'y en a pas eu ! J'ai eu la merveilleuse idée de ne pas la mettre à la crèche cette semaine, je me demande ce que j'avais bu quand j'ai posé les vacances. Bon.

En attendant j'ai commencé à imaginer mon retour, et ces préparations de cours surtout, à faire dans mon bureau (je vais essayer de m'y mettre le soir). Les plans ont dû être changés. Ma pièce devait être finie avant l'arrivée du bébé. J'en avais l'énergie, c'était un peu mon chantier à moi, avec des envies déco etc, grâce à un congé mat bien utilisé...Mais voilà que, après tout ça, l'idée de remonter sur l'escabeau me minait le moral. Non, pas envie, pas la force. Le petit bureau s'est transformé en buanderie.
J'ai donc réintégré la pièce à petits pas. Commencé à ranger un peu. Mis des fausses anémones dans un vase. Sorti un coupon de Liberty oublié pour terminer la robe de Clotilde. Tant pis si ça prend plus de temps que prévu.
Il est beau, mon petit bureau. Avec la fenêtre sur le jardin, les grands placards, l'alcôve dans le coin.

Un week-end de Pâques très traditionnel avec chasse aux oeufs dans un jardin humide, bottes/ciré, un agneau de Pâques saupoudré de sucre glace, des rayons de soleil pour se réchauffer un peu de temps à autre.
J'ai l'impression d'être en-dehors de mon corps (et mon cerveau a pris la poudre d'escampette...). Je crois que je me prends un sérieux remue-ménage hormonal dans les dents, les amies :-( Le truc incontrôlable qui donne la chair de poule ! Crise de larmes, crise d'angoisse et tutti cuanti...
Pour couronner le tout, un petit acte de vandalisme dans notre immeuble samedi dans la nuit...Apparemment ça existe encore les gens bourrés qui explosent les portes et piquent du vin (que du vin, ouf...) avant de se sauver...Je médite sur la condition humaine...
Et j'ai décidé de retourner au collège à la rentrée...Où est ma coquille, j'ai un peu peur :-( ?

Bref ceci étant dit, aujourd'hui ça va beaucoup mieux, et je songe à changer de tête...(expression imagée...quoique...)

Bonne semaine !

Je vous écris alors qu'on les a terminées hier...les gauffres étoiles, en dentelle de pâte, vendues 1x par an à Nancy lors de la foire d'Avril...(merci Marion !)
Et même si le lien est ténu, en voyant cette boîte bleue j'ai pensé à tout le bleu qu'ils ont porté en banderole avant-hier pour défendre la cause de l'autisme. Le blog de Sophie que je suis depuis...pfiou, au moins 4 ans ? en garde la trace, et je vous invite à lire le poignant témoignage qu'elle a écrit ici...

Bonne fin de semaine !

du soleil qui nous fait le précieux cadeau de sa présence (week-end pluvieux en vue)/

du courant d'air qui traverse la maison/ parfum "fleur de coton" de Maisons du Monde qui flotte

des vases qui reprennent du service/ branche de cerisier

du tricot en cours (robe à empiècement tricoté au point de blé)/

des séances au jardin, toujours.../ planté des graines de roses trémières gardées dans une enveloppe tout l'hiver/
du vernis sur les ongles et un peu de blush aux joues. J'ai un peu le vertige, d'avoir retrouvé ma silhouette si vite tout en ayant encore quelques marques de ce qui s'est passé, d'avoir des moments où je me sens si bien alors que sans prévenir la gorge peut se serrer et les larmes couler. Même pas en voyant des bébés ou des futures mamans. Non, c'est en-dedans...Je ne suis pas dupe du pouvoir de l'inconscient, je ne sais tout simplement pas si je vais avoir une sorte de retour de bâton. L'image est malheureuse mais caractérise bien l'étant d'entre-deux où je suis.
J'ai une soif de profiter de la vie qui me donne le tournis. Chaque jour je regrette de ne pas avoir fait ci ou ça. Peut-être qu'un bon début serait de ne pas trop vouloir en faire...